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23 oct 2019
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Par : Adnane Bettache
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Tags : Santé ; Médicaments, Cannabis
L'usage du cannabis dans un cadre thérapeutique sera bientôt testé en France. En effet, à titre expérimental et pour une durée de deux ans, l’État français devrait autoriser l’usage médical du cannabis. Un amendement vient d’être voté au parlement.
A ce titre, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a souscrit aux propositions du groupe d’experts sur le cadre pratique de l’accès au cannabis à usage médical en vue d’une expérimentation en France, en juillet dernier. L’ANSM poursuit les travaux nécessaires à la mise en place de cette expérimentation avec la création d’un comité scientifique pluridisciplinaire composé notamment de professionnels de santé et de patients. Le premier objectif de ce comité est de mettre en place les conditions pratiques de l’expérimentation : produits qui seront utilisés, formations des professionnels de santé et conditions du suivi des patients.
L’ANSM a engagé dès l’été les travaux nécessaires à la mise en place de l’expérimentation. Elle met en place un comité scientifique pluridisciplinaire de 6 mois, qui aura pour missions de collaborer à la rédaction des cahiers des charges suivants :
- Les médicaments utilisés durant l’expérimentation, les formations (contenu des modules prescripteurs, dispensateurs et une information des patients), le contenu du registre de suivi des patients.
- Les travaux de ce comité seront poursuivis au cours de l’expérimentation afin de suivre, analyser les données du registre, notamment les données d’efficacité et de sécurité, et de rédiger un rapport d’analyse.
- Le contenu du registre de suivi des patients.
Le Comité est composé de 18 experts, professionnels de santé et représentants de patients. Il se réunira pour la première fois mercredi 16 octobre.
Sont concernées par l’expérimentation : les douleurs neuropathies réfractaires aux thérapies accessibles, certaines formes d’épilepsies pharmacorésistantes, certains symptômes rebelles en oncologie (vomissements, nausées, anorexie…), les situations palliatives et enfin la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques ou d’autres pathologies du système nerveux central.